Exemple de bilan vital naturopathique pour chat 1/2

Juliette, la maîtresse, prend contact avec nous, un peu désemparée, car son chat de 8 ans s’est « mis à faire coryza sur coryza » depuis l’automne (mi-octobre) et les médicaments du vétérinaire ne semblent que l’améliorer. Dès qu’ils sont finis, les symptômes reprennent de plus belle. Elle note que les traitements vétérinaires, toujours à base d’antibiotiques et de cortisone, finissent même par ne plus faire effet comme si son chat n’y était plus réceptif. Nous sommes au printemps. Elle vient d’essayer un traitement plus naturel par un vétérinaire homéopathe et ostéopathe, que son chat suit depuis un mois, mais qui ne lui paraît pas être très concluant. (Il faut remarquer qu’aucune détoxination n’a été effectuée entre l’arrêt de l’allopathie et le commencement en homéopathie – on ne sera donc pas surpris que les remèdes n’agissent pas tellement).

Son chat, un européen, vit seul, il est castré, pèse 4 kgs, nourri de croquettes « de grande marque », annuellement vacciné. Juliette vit en province dans une petite maison avec jardin, ce qui permet à son chat d’avoir accès à un peu de terrain. Il vadrouille beaucoup, dit-elle, et chasse encore quelques mulots. Elle travaille à mi-temps, ce qui lui permet d’être plus disponible pour les soins. A l’histoire de ce chat, on relève deux faits importants : le premier, c’est que Juliette a commencé à travailler à mi-temps à la rentrée (mi –Septembre), alors qu’avant elle travaillait à temps plein. Cela lui a occasionné une baisse de revenus mais lui a dégagé plus de temps, ce dont elle avait besoin pour « prendre du recul ». Elle approche de la cinquantaine. Deuxième fait, son chat jusque-là n’avait aucun problème de santé, à part de temps à autres des troubles urinaires (elle rapporte une cystite par an). Et « curieusement », elle nous informe que le rappel de vaccin de son chat s’est fait début Octobre, alors que d’habitude elle le faisait en été. Mais avec ses recherches depuis Juin pour trouver ce nouvel emploi, elle a préféré reporter ce vaccin.

Le thérapeute en médecines naturelles, spontanément, penserait « réaction vaccinale ». L’hypothèse allergique devant être écartée à cause de la saison où se sont déclarés les symptômes du chat. Le facteur déclenchant, viral donc, du vétérinaire, tient la route au premier abord. Le chat « traîne » ce coryza depuis plus de 4 mois, et ce malgré l’homéopathie du second vétérinaire. Les remèdes indiqués, pour information, furent Allium Cepa, Sabadilla, Mercurius Solubilis et Pyrogenium.  On comprend donc que lui aussi pensait au coryza pour ce chat. Nous insistons pour être certains que ce chat n’a vraiment pas bénéficié d’une détoxination au moment de la transition entre antibios-cortisone et homéopathie. Juliette assure que non. Le traitement homéopathique du second vétérinaire est actuellement terminé depuis la veille.

Son chat éternue toujours ponctuellement, plusieurs fois au cours de la journée, sans mucosités épaisses, jaunâtres ou verdâtres, mais « clair comme de l’eau ». Le matin, il a « les yeux rougis », qu’elle nettoie doucement avec une compresse d’eau de bleuet. Il « boude sa gamelle » depuis le début de sa maladie, préférant chiper dans son assiette à elle, même des aliments qui nutritionnellement n’apportent rien à un chat, comme des bouts de pain. Il grignote un peu ses croquettes au fil de la journée, mais il en reste toujours pour le lendemain, il ne finit jamais sa ration quotidienne. Elle suppose donc qu’il n’a pas de problème d’odorat lié au coryza, puisqu’il sait choisir des morceaux dans ses plats à elle. Son chat adore les produits laitiers, mais le vétérinaire homéopathe lui a dit qu’il ne devait « surtout pas en recevoir » car les granules fondus dans du lait tiédi perdraient leur efficacité ( ????). Du coup, en plus, son chat est privé de lait, yaourts, fromage blanc, qu’il adorait. Juliette doit faire fondre les granules homéopathiques dans de l’eau et lui administrer avec une petite seringue dans la gueule chaque matin, ce qui fait s’enfuir son chat jusqu’au soir. Elle est donc très désemparée lorsqu’elle vient à nous, et triste de voir son chat qui « persiste à rester malade ».

Nous rebondissons immédiatement sur cette phrase très symbolique que la maîtresse écrit. Il y a bien quelque chose dans l’attitude de son chat qui « s’accroche » au symptôme, plus qu’à la maladie elle-même.